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La fin de l’ère du tout présentiel dans le supérieur !

En entraînant la fermeture des écoles et des universités, la crise sanitaire du Covid-19 a prouvé la nécessité de transformer les formations pour les faire entrer dans le XXIe siècle. 

Le choc aura été rude et le monde de l’enseignement supérieur ne s’en est pas encore tout à fait remis. Quand il y a maintenant un an, la Covid-19 est entré dans nos vies, il était impossible d’imaginer le calvaire qu’il ferait vivre aux millions d’étudiants de France : formations en suspens, amphithéâtres fermés, travaux dirigés interdits. En moins de douze mois, la crise sanitaire aura déjà tiré un trait sur le monde du tout présentiel. Un défi certain et encore inabouti dans de nombreuses structures, qui ont eu du mal à s’organiser au fil des différents confinements, mais qui prouve qu’universités et grandes écoles n’ont d’autres choix que de faire leur révolution digitale. Et cela tombe bien, car cette transformation à marche forcée peut être une chance, autant pour l’organisation des cours que pour leur pertinence dans la formation des étudiants.

Le MOOC comme accélérateur 

À l’issue de la crise sanitaire, il n’y aura pas de retour en arrière possible. Ce n’est ni souhaitable, ni souhaité. Dès l’été, une enquête d’OpinionWay a montré que les pays de l’OCDE avaient vécu les changements en matière d’enseignement de manière positive pendant la première vague.

« La pandémie Covid-19 conforte la montée en puissance de l’enseignement en ligne, explique l’institut. (…) Les Français estiment massivement qu’il s’agit d’une évolution positive. 85% d’entre eux considèrent que l’introduction des nouvelles technologies et du digital dans l’enseignement supérieur est une bonne chose. »

Si les douze derniers mois ont été un révélateur de cette révolution en devenir, il serait naïf d’en faire le point de départ.

Dès le début des années 2010, les grandes universités américaines ont misé sur l’émergence des MOOC, ces formations 100% en ligne et le plus souvent gratuites. Un boom qui s’est rapidement essoufflé quand les institutions ont remarqué que la grande majorité des étudiants n’allaient pas au bout des cursus. « Même si le triomphalisme des premiers concepteurs de MOOC a laissé la place à une grande diversité de formes et d’usages, il ne faut pas sous-estimer l’impact considérable qu’ont eu les MOOC sur l’enseignement digital, insistait en 2017 l’Institut Montaigne. Ils ont servi d’accélérateur. Une prise de conscience du potentiel offert par la révolution numérique au service de la pédagogie s’en est suivie. »

Une formation sur-mesure 

Pour autant, dans le monde pré-Covid nombreuses étaient les structures à la traîne quant à cette mutation. « Aujourd’hui, ces outils et ces pratiques sont encore très inégalement diffusés, regrettait le think-tank dans son rapport. À tel point qu’on peut se demander si les établissements académiques du pays ne courent pas le risque d’une marginalisation à l’échelle internationale. Si, du moins, notre ambition est d’appartenir au groupe des puissances éducatives. » Un retard qui, en plus de pénaliser la pérennité de l’économie française, aura énormément pesé sur le quotidien de leurs étudiants, autant que sur leur santé mentale, tout au long de la crise sanitaire.

Chez Human Experience nous avons fait du digital le cœur de nos enseignements. La clef se nomme le « blended learning », ou l’apprentissage hybride en VF. Derrière cette expression, se cache la formule de demain pour le supérieur : des cours en ligne avec une dose de présentiel. Si cette flexibilité s’avère nécessaire, c’est qu’elle est réclamée par la nouvelle génération. « Les étudiants sont de plus en plus à la recherche de temps de travail personnalisés, seuls ou en groupe », faisait remarquer le think-tank dans son rapport. Nés avec un ordinateur à la maison et une connexion internet haut débit, les digital natives ont du mal à comprendre que leur établissement ne suive pas la tendance.

Se focaliser sur ce qui est important 

« Ces jeunes estiment que la fac du futur doit être plus flexible, plus agile, mieux adaptée aux nouvelles technologies et surtout plus accessible pour tous », relève le Harvard Business Review. Car du point de vue pédagogique, la digitalisation des enseignements offre des perspectives nouvelles : travail en groupe sur des projets spécifiques, personnalisation des cursus ou tout simplement un modèle qui se rapproche davantage de ce que les futurs diplômés trouveront une fois arrivés dans le monde du travail.

Côté administration, il s’agit également de se faciliter la vie. Par exemple, chez Human Experience une même plateforme en ligne centralise autant les cours que les plannings des coachs et des élèves, en passant par un service de messagerie. Ainsi, dans ce monde moins fastidieux, les étudiants et leur encadrement peuvent se focaliser sur la seule chose qui importe vraiment : la formation, la montée en compétences des jeunes et une meilleure employabilité. Ces derniers mois, nous avons d’ailleurs pu mesurer à quel point le modèle d’une formation digitale fonctionnait. Alors qu’universités et grandes écoles semblaient découvrir les cours en distanciel dans la douleur, quand ils ne les suspendaient pas totalement, nous avons pu poursuivre presque sans encombre nos enseignements. Si cette révolution est un défi, il est déjà temps de le relever.